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Les start-up luxembourgeoises ont brillé à Las Vegas


Le robot de LuxAI a reçu un prix et l'attention des visiteurs. (photo luxfactory.com)

Le CES de Las Vegas s’est tenu la semaine dernière. Luxfactory.com tire un bilan «extrêmement positif» de la participation luxembourgeoise à ce salon de la tech.

Seize start-up luxembourgeoises ont montré leur savoir-faire lors du grand salon de la tech. L’édition 2019 était «plus professionnelle». Le pays avait son propre village de 100 m², situé dans l’Eureka Park, lui-même installé dans la partie salon de l’hôtel Venetian. «On avait le plus beau pavillon du CES», souligne Jérôme Grandidier, président de luxfactory.com. Et «que des échos positifs», contrairement aux Français qui se sont fait taper sur les doigts car ils avaient trop de jeunes pousses à présenter.

La start-up LuxAI, célèbre pour son robot qui a été exposé à l’entrée de l’Eureka Park, a reçu une récompense, tout comme Koosmik. Celle-ci a reçu le prix «coup de cœur» du village francophone, d’après Élodie Trojanowski, CEO de la société. «Cela montre qu’on a des start-up de qualité au Luxembourg», met en avant Jérôme Grandidier. Après deux passages au CES, «on montre qu’on gagne des prix et qu’on est pris au sérieux», ajoute-t-il.

Il aborde la question du financement des jeunes entreprises. «Au Luxembourg, nous n’avons pas de fonds d’investissement au niveau national», dit-il. Quand une start-up trouve de l’argent, elle quitte le pays. Il existe des «tax shelters» (niche fiscale) «dans tous les pays européens» sauf… au Grand-Duché où les personnes préfèrent investir dans l’immobilier, une valeur sûre. «On a réellement besoin de financer cette économie», martèle-t-il avant de préciser qu’il est difficile pour les jeunes firmes de trouver des fonds au Luxembourg. «Il faut agir, sinon on risque de manquer le coche», prévient-il.

Très remarquées

Lors du CES, les start-up luxembourgeoises recherchaient aussi des clients potentiels. Scripto, active dans le domaine du luxe et proposant une solution blockchain, a reçu la visite du groupe LVMH et de Louboutin. «Pour Skeeled, on a eu pas mal de visite et du succès», assure Élodie Trojanowski. Une personne chargée de l’emploi à la Région Grand Est «est passée sur le stand», également repéré par la banque française Crédit Agricole.

LuxAI a eu «beaucoup de succès. La moitié du deuxième jour, il n’y avait plus de cartes de visite», fait remarquer la CEO de luxfactory.com. La chaîne de télévision française M6 est venue voir Crowdaa, une société proposant une solution de management de contenu. MySardines (start-up qui lancera bientôt sa cryptomonnaie, le « sardine coin », pour les collectionneurs de sardines millésimées), dont le lancement officiel de l’ICO est prévu le 1er avril, a attiré l’attention.

Mais la championne toutes catégories confondues, c’est la société française Art Design Painting. Elle a créé des tableaux digitaux qui contiennent, entre autres, de la réalité augmentée. Celle qui souhaite créer une structure aux États-Unis s’est fait un grand coup de pub avec une action spectaculaire. «Quand on passe son smartphone sur la tête du Grand-Duc» imprimé sur un tee-shirt, le discours de Noël du chef de l’État s’affiche.

Pour l’édition 2020 du CES, «on est à la recherche de sponsors financiers», assure Jérôme Grandidier. Un soutien financier permettra de faire baisser le prix de participation des start-up qui est de 5 500 euros pour quatre jours.

Aude Forestier