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Juncker reconnaît des « erreurs » sur le Brexit et les LuxLeaks


"J'ai attendu trop longtemps avant de réagir, ce fut une grave erreur", a admis Jean-Claude Juncker. (photo AFP)

Jean-Claude Juncker a reconnu mardi deux grandes « erreurs » lors de son mandat de cinq ans à la tête de la Commission européenne: son silence lors de la campagne du référendum sur le Brexit et sa réaction trop tardive au scandale des Luxleaks.

Le patron de l’exécutif bruxellois a fait un bilan globalement positif devant la presse de sa présidence, qui s’achèvera fin octobre, soulignant en particulier la relance des investissements et la baisse du chômage dans l’UE depuis 2014.

Il a toutefois reconnu deux « erreurs », dont sa décision de ne pas intervenir lors des débats enflammés qui ont marqué la campagne du référendum au Royaume-Uni en 2016, qui a mené à la décision du Brexit.

« J’ai écouté le gouvernement britannique, j’ai écouté M. Cameron (qui était alors le Premier ministre conservateur britannique, NDLR) parce ce qu’il m’avait dit de ne pas intervenir dans la campagne du Brexit », a précisé le Luxembourgeois.

« J’ai trop tardé à répondre »

Le responsable européen regrette aujourd’hui ce choix, car « nous aurions été les seuls à contredire les mensonges proférés » lors de cette campagne, qui s’est soldée par une victoire des partisans du divorce. Trois ans après ce référendum, le Brexit, prévu initialement le 29 mars 2019, n’a toutefois toujours pas eu lieu. L’UE a accepté de repousser la date butoir au 31 octobre, pour laisser le temps à la classe politique britannique de se mettre d’accord sur les modalités du retrait.

L’autre erreur reconnue concerne le scandale des Luxleaks, l’affaire qui a mis au jour les accords passés au Luxembourg par les entreprises avec l’administration fiscale pour payer moins d’impôts. « J’ai attendu trop longtemps avant de réagir, ce fut une grave erreur, j’ai trop tardé à répondre », a estimé le président de la Commission, Premier ministre du Grand-Duché de 1995 à 2013. Cette affaire avait éclaté en novembre 2014 grâce aux révélations de lanceurs d’alerte, qui ont ensuite subi des poursuites judiciaires.

LQ/AFP