[BGL Ligue – 7e journée] Ce choc entre le 4e et le leader prend une allure inédite après la faillite dudelangeoise à Pétange, en semaine.
Ils ne peuvent pas se cacher. Pétange et Differdange étant plutôt dans une saison de transition ou de construction, la Jeunesse manquant de profondeur de banc, le Fola et le Progrès sont, de facto, les deux équipes qui semblent aujourd’hui les mieux outillées pour profiter des ratés à répétition du quadruple champion en titre dudelangeois et elles l’assument.
«Je ne vois pas ce que le F91 a à faire là-dedans», lâche pourtant Jeff Strasser en introduction. Eh bien c’est qu’avec un tel retard qui sera dur à combler, un Fola – Progrès, ce dimanche (18h30), c’est la porte ouverte à tous les fantasmes. «Ah ça, répond Roland Vrabec, son homologue du Progrès, celle de ces deux équipes sérieuses et à l’excellente mentalité qui s’imposera sera bien partie pour s’installer durablement.»
On ne sait pas exactement ce que veut dire Vrabec par «durablement» mais Jeff Strasser, lui, calcule différemment. «On va accueillir un favori déclaré et l’équipe la plus forte que nous ayons à jouer cette année. À nous de tout mettre dans ce match parce qu’il y a quatre points d’écart.»
Vrabec : «Le Fola aussi va défendre»
Son dernier choc disputé au Galgenberg, contre un Titus costaud, le Fola l’a joué finement, avec le vice d’une longue expérience. Abandonnant le ballon aux Pétangeois pour mieux les contrer, de manière chirurgicale. Faut-il s’attendre à la même chose ? Vrabec se pose la question : «La plupart des équipes défendent contre nous. Notre challenge, c’est de parvenir à créer dans ces conditions. Et le Fola va défendre aussi. Ou plutôt ils vont devoir le faire. On a désormais des certitudes dans notre façon de faire le jeu et notre adversaire risque de jouer la contre-attaque. Mais je ne suis pas sûr de ce qu’on doit attendre. Vont-ils jouer bas ? Je m’attends quand même à ce qu’ils pressent haut, par séquences, pour guetter la faute et nous contrer. Cela sera sans doute un mélange des deux.»
De façon très schématisée, donc : un candidat déclaré qui va jouer sur sa force contre un candidat déclaré qui doit jouer sur son vice. Car ce Fola encore cynique mais pas reluisant contre Grevenmacher en Coupe doit aussi composer avec sa forme du moment et un Dikaba dont tout le monde se demande s’il pourrait débuter un tel duel. Strasser, forcément, refuse de s’étendre sur la question mais peut préciser ses intentions après la médiocre prestation livrée sur les bords de Moselle : «On doit être meilleurs et on sera meilleurs.»
Julien Mollereau