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Enrico Lunghi porte plainte, RTL déprogramme son émission


Enrico Lunghi ne compte pas accepter, sans broncher, la sentence qui découlera de l'enquête disciplinaire menée à son encontre par l'État. (photo Alain Rischard)

Le futur ex-directeur du Mudam, Enrico Lunghi, va demander des dommages et intérêts à CLT-UFA, l’éditeur de RTL. En attendant, l’émission De Nol op de Kapp a été déprogrammée.

L’affaire «Lunghi/RTL» est encore loin d’être achevée. Après les explications fournies lundi matin par le Premier ministre, Xavier Bettel, à la Chambre des députés, l’émission télévisée qui se trouve à l’origine de cette affaire politico-médiatique a été enterrée en toute discrétion lundi soir.

Il est revenu à la jeune présentatrice Deborah Ceccacci, aux manettes du magazine quotidien de la chaîne nationale, de faire l’annonce qui s’est résumée à quatre petites phrases : « Après 20 ans d’existence du Nol op de Kapp , il est temps de moderniser ce format. Aujourd’hui a donc été diffusé le dernier Nol dans sa mouture habituelle. L’équipe du magazine travaille actuellement très activement à une toute nouvelle émission dans laquelle les mêmes principes de base resteront cependant de mise  : être à votre écoute, remettre en question des situations juridiques et travailler sur des dossiers d’investigation. Rendez-vous est donné dans les prochaines semaines sur cette antenne. » Aucune date précise n’a cependant été donnée.

On ne sait pas non plus si Marc Thoma, journaliste d’expérience, qui avait formé de toutes pièces cette émission et qui a joué un grand rôle pour relancer l’affaire Bommeleeër, restera aux commandes du nouveau format. « L’enquête interne se poursuit », se contente de répéter RTL. Plus de détails pourraient être connus à l’issue du conseil d’administration de CLT-UFA, société éditrice de RTL Télé Luxembourg, fixé au mercredi 7 décembre.

Me Bauler appelé en renfort

À cette occasion, la plainte pour dommages et intérêts qu’Enrico Lunghi compte déposer dans les prochaines semaines sera certainement aussi évoquée.

Comme l’a rapporté mardi la radio 100,7, le futur ex-directeur du Musée d’art moderne Grand-Duc-Jean (Mudam), au cœur de cette affaire, après son dérapage lors d’une interview réalisée pour le compte de l’émission désormais déprogrammée, estime que son image a été atteinte par le montage biaisé des images.

Son conseil juridique n’est autre que Me Jean-Marie Bauler, l’avocat qui a déjà défendu avec succès l’ancienne directrice de l’Adem, Mariette Scholtus, chassée par le ministre du Travail, Nicolas Schmit.

Cela indique déjà qu’Enrico Lunghi ne compte pas accepter, sans broncher, la sentence qui découlera de l’enquête disciplinaire menée à son encontre par l’État. Un rapport complet de 77  pages, préparé par le commissaire à la discipline, est désormais entre les mains d’Enrico Lunghi et de son avocat. Il a prévu de prendre position avant la fin de cette semaine.

Le célèbre dicton «Affaire à suivre», signature du Nol op de Kapp , prend désormais une tout autre tournure…

David Marques