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Ce que pourraient être les 100 premiers jours de Trump à la Maison Blanche


Donald Trump a promis de "rendre à l'Amérique sa grandeur", avec deux idées force: revitaliser l'économie et protéger les Américains. (photo AFP)

Pour Donald Trump, élu président des États-Unis dans un scrutin choc, il faut maintenant se préparer à gouverner à partir du 20 janvier. Selon ses promesses de campagne, il entend mener le changement au pas de charge, durant ses 100 premiers jours.

Il a notamment promis « un premier jour très occupé ». « Le changement commencera dès mon premier jour », a-t-il insisté. Le milliardaire de 70 ans, grand pourfendeur d’un « système complètement truqué », a promis de « rendre à l’Amérique sa grandeur », avec deux idées force: revitaliser l’économie et protéger les Américains.

Il les avait détaillées le 22 octobre à Gettysburg, en Pennsylvanie, lieu historique de la guerre de Sécession et d’un discours célèbre du président Abraham Lincoln en 1863. Dès son premier jour, Donald Trump entend ainsi annoncer son « intention de renégocier » le traité de libre-échange nord-américain (NAFTA), et le retrait des États-Unis du partenariat trans-pacifique (TPP).

Il lèvera aussi les restrictions à la production d’énergies fossiles, relancera le projet d’oléoduc Keystone XL, un gigantesque projet américano-canadien auquel le président Barack Obama avait mis son veto en février 2015, et annulera des milliards de dollars de paiements prévus aux Nations unies pour les programmes visant à lutter contre le changement climatique.

« Contrat révolutionnaire »

Le milliardaire républicain commencera aussi, a-t-il affirmé, « à expulser plus de 2 millions d’immigrants criminels et à annuler les visas de pays étrangers qui ne les reprendront pas », a-t-il affirmé. Il « suspendra aussi l’immigration de régions enclines au terrorisme », et mettra en place des « contrôles extrêmes aux frontières ». Toutes ces mesures font partie d’un « contrat », selon lui « révolutionnaire », avec l’électeur américain.

Donald Trump a aussi promis de s’attaquer immédiatement à ce qu’il décrit comme la corruption à Washington, avec notamment la limite des mandats des élus du Congrès, le gel des embauches de fonctionnaires fédéraux, et l’interdiction pendant cinq ans pour les personnels de la Maison Blanche et du Congrès de devenir lobbyiste. Il entend aussi annuler tous les décrets présidentiels anticonstitutionnels selon lui, signés par le président Barack Obama.

En dépit de ses tensions avec son parti, pour l’instant majoritaire à la Chambre et au Sénat, Donald Trump promet aussi de travailler avec le Congrès pour introduire et pousser à l’adoption d’un plan économique créant 25 millions d’emplois sur dix ans, à travers notamment des baisses d’impôts substantielles pour la classe moyenne et les entreprises. Avec l’objectif d’une croissance de 4% par an.

Le mur à la frontière mexicaine sera financé, et selon lui entièrement remboursé par le Mexique. Une peine de prison fédérale de deux ans minimum sera aussi imposée à tous les immigrants clandestins expulsés qui reviendraient aux États-Unis. Donald Trump travaillera aussi à l’abolition la plus rapide possible de la loi sur l’assurance maladie surnommée « Obamacare ». Le grand projet du président Obama d’une couverture maladie pour tous a rencontré de nombreuses critiques car il s’est accompagné d’une hausse des primes d’assurance pour des familles de la classe moyenne.

A son programme également, 1 000 milliards de dollars d’investissements dans les infrastructures dans les dix ans, grâce à des partenariats public-privé et des investissements privés encouragés par des abattements fiscaux. Mais son discours de Gettysburg s’est arrêté aux frontières des États-Unis. Aucun détail de politique étrangère ne figure dans son programme des 100 premiers jours. Comment financera-t-il ce programme ? Que pourra-t-il vraiment accomplir ? De nombreux experts sont dubitatifs, d’autant que Donald Trump a souvent varié dans ses propos.

L’expulsion des 11 millions d’immigrants clandestins ou la fin du programme d’accueil des réfugiés syriens, cette dernière promise un temps dès son premier jour à la Maison Blanche, ne figuraient notamment pas dans le discours de Gettysburg.

Le Quotidien/afp

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