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[Attentat de Nice] Hommage à Herserange : « Ils vont laisser un vide »


En mémoire et hommage aux victimes de l’attentat de Nice, une minute de silence a été respectée dans de nombreuses communes, dont Herserange, ville du Pays-Haut qui a perdu quatre des siens. (photo René Bych / RL)

Lundi, comme partout en France, dans la ville de Herserange, particulièrement touchée par le drame, une minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat de Nice a été respectée. Incompréhension et tristesse…

La minute de silence respectée partout en France à l’occasion du 3e jour de deuil national, après l’attentat de Nice, a pris un sens tout particulier lundi à Herserange, près de Longwy. Cette commune du Pays-Haut a perdu quatre des siens. « C’est notre petite ville, nos familles et nos amis qui sont touchés », a déclaré Gérard Didelot, maire de la commune, en préambule. Pour l’accompagner dans ce moment, le préfet de Meurthe-et-Moselle, Philippe Mahé, des élus, des habitants, des voisins de la famille Locatelli.

Cet instant empreint d’émotion « montre notre esprit d’unité, autour des valeurs fondamentales de notre République. Mais aussi notre solidarité et notre compassion envers les familles Pellegrini, Locatelli, Lyon, et particulièrement Christophe, Patrice et Cindy, Marc, Joël et Brigitte, Jacqueline », a décliné le premier magistrat, évoquant les proches des personnes décédées lors de l’attentat, qui porteront « ce fardeau de douleur, de peine et de tristesse ».

Toute une famille se retrouve meurtrie par la disparition de six personnes, dont quatre habitants de Herserange. En effet, Christiane et François Locatelli, leur fille Véronique Lyon, leur petit-fils Michaël Pellegrini mais aussi Gisèle et Germain Lyon ont perdu la vie le 14 juillet, sur la Promenade des Anglais. Ces deux derniers (les beaux-parents de Véronique Lyon) résidaient à Bram, dans l’Aude. Une commune qui comme Herserange organisera une marche blanche mercredi à 18h30.

photo René Bych / RL

photo René Bych / RL

Des personnes bienveillantes

Parmi les personnes qui ont choisi d’être présentes lundi, Aïcha. « C’était des petits-cousins à mon mari, des voisins. J’ai vu Michaël grandir, on vivait ensemble au quotidien. Je l’ai vu la veille de son départ. Ils vont laisser un grand vide dans la rue. C’est inimaginable de penser qu’on ne les reverra plus. Michaël était quelqu’un de bienveillant, comme ses grands-parents et sa maman », relate les larmes aux yeux la Herserangeoise.

Même tristesse dans le regard d’Evelyne, qui évoque elle aussi des voisins croisés tous les jours : « Je ressens un énorme chagrin. Je n’ai qu’à pencher la tête pour voir leur maison. Mes parents connaissaient déjà la famille, des immigrés italiens… La fin qu’ils ont connue nous bouleverse. C’est ignoble. On ressent de la colère, de la révolte, c’est un moment d’horreur absolue. » Evelyne et Hamid sont d’autant plus touchés qu’ils se trouvaient à Cagnes-sur-Mer le jour du drame : « Quarante-huit heures avant, on y était. On aurait pu aller au feu d’artifice, mais comme on partait le lendemain, nous ne nous y sommes pas rendus… »

V. I. (Le Républicain lorrain)

photo René Bych / RL

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