L’auteur présumé du meurtre à l’arme blanche d’un adolescent de 17 ans, Adel Mimeche, lors d’une rixe mercredi à Fameck a été interpellé vendredi par les gendarmes, a-t-on appris de source proche du dossier.
Au cours de sa garde à vue, le jeune homme de 22 ans devrait être notamment interrogé sur « la nature du contentieux » à l’origine de cette rixe au cours de laquelle il est soupçonné d’avoir blessé gravement deux autres jeunes, toujours hospitalisés, a-t-on précisé de même source.
Le principal suspect, « très défavorablement connu » dans la commune d’Uckange, où il habitait, a publié un texte sur les réseaux sociaux où « il dit qu’il est plus victime qu’auteur » des faits, avait expliqué, jeudi, alors que le suspect était encore en fuite, le maire de Fameck, Michel Liebgott, indiquant que ce texte était maintenant « entre les mains des enquêteurs ».
Jeudi, deux jeunes adultes qui accompagnaient l’auteur présumé du meurtre lors de la rixe avaient déjà été placées en garde à vue. Si leur rôle reste à préciser, « ils sont au minimum des témoins privilégiés », selon une source proche du dossier.
Les victimes de cette rixe seraient d’après Michel Liebgott « des victimes collatérales » : le jeune homme décédé, qui faisait 1,97 m, était quelqu’un « à qui on fait appel pour calmer le jeu », alors que l’auteur des coups serait venu « régler des comptes » à Fameck. Une autopsie du corps du jeune homme devrait avoir lieu dans les prochains jours.
Parmi les blessés, le plus grièvement atteint a été réopéré vendredi matin, a précisé le maire.
Un règlement de comptes entre bandes rivales serait exclu
« Il y a eu une première altercation avec un échange de coups », a expliqué Michel Liebgott, puis « l’auteur présumé et les personnes qui l’accompagnaient ont quitté les lieux » avant de revenir pour une nouvelle rixe qui a dégénéré quand un attroupement s’est formé.
« À l’origine du drame, il y a un contentieux entre deux personnes dont l’auteur présumé et une autre présente sur les lieux, mais qui n’est pas l’adolescent tué », a précisé la source proche du dossier qui a exclu un règlement de comptes entre bandes rivales.
Michel Liebgott a également souligné que les caméras de surveillance de sa commune avaient enregistré la scène mais que le déroulement des faits restait confus.
Afin d’éviter d’éventuels troubles à l’ordre public, « plusieurs dizaines de gendarmes » ont été déployés en renfort à Fameck où le seul incident notable a été l’incendie d’une voiture dans la nuit de jeudi à vendredi, selon le maire. Des contacts ont également été établis entre les éducateurs spécialisés de Fameck et Uckange, ville voisine d’où était originaire le meurtrier présumé, afin de faire baisser les tensions entre jeunes des deux localités, a-t-il ajouté.
Fameck, 14000 habitants, est classée en zone de sécurité prioritaire, tout comme Uckange, ville distante de quelques kilomètres et qui compte près de 7000 habitants.
AFP