[Sélection nationale, les notes] Deux grands Martins, du grand Barreiro, du grand tout le monde! 

Le jeu, les joueurs Suspendu lundi, Ronaldo n’aura pas le privilège de se frotter aux Martins, Barreiro, Sinani, Borges et autres Roud Léiwen qui ont, tous ensemble, roulé sur l’Islande.

La défense

Moris 6/10 Malheureux dans son jeu au pied, en particulier en début de match où il a pris trop de risques dans ce domaine, mais bien placé sur la seule grosse occasion islandaise du premier acte, et globalement présent et propre dans les airs. Il ne peut rien sur la réduction du score islandaise.

M. Martins 8 Solide et autoritaire dans son couloir et très présent dans le jeu aérien, il a agrémenté sa grosse première mi-temps de quelques montées dont une où il failli planter une demi-volée d’anthologie (24e). Son début de deuxième période, où il s’est encore signalé par une belle frappe cadrée (51e), était du même tonneau. Jusqu’à ce qu’il cède, visiblement touché, sa place à Laurent Jans (64e), auteur d’une entrée très propre.

Mahmutovic 5 Il a frisé la correctionnelle à la 12e sur une action où il s’est mis tout seul en difficulté et a été pris dans le dos quand Finnbogason est parti défier Moris en vain. Mais il éteint à lui seul, en deux temps, un Thorsteinsson en situation de marquer (41e), et a fait apprécier son gabarit dans les airs. Remplacé, à sa demande, par Lars Gerson (64e), qui a largement fait le job, comme tout le monde.

Chanot 7 Son 4e but en sélection, presque cinq ans jour pour jour après le dernier (le 11 septembre 2018 contre Saint-Marin), a montré la voie aux Roud Léiwen. Derrière, il a été l’auteur d’un match solide et propre, ponctué de plusieurs interventions précieuses.

Pinto 6 Pas spécialement mis en danger dans son couloir, il a livré un match sobre où il est essentiellement resté en place dans son camp. Mais il a failli tripler la mise sur l’une de ses très rares montées (76e).

Le milieu

Barreiro 8 Si prompt à se projeter qu’il s’est parfois retrouvé en position d’ailier droit pour permettre à Sinani de venir au cœur du jeu, il a énormément pesé dans le camp islandais en première mi-temps : un penalty, une frappe cadrée et une «presque passe dé» pour Marvin Martins. Toujours autant d’efforts et d’allant offensif en deuxième période, où Runarsson puis l’arbitre assistant l’ont privé d’un but qu’il aurait bien mérité.

C. Martins 7 Hormis quelques petites pertes de balle à la construction en première période et son avertissement au quart d’heure de jeu, il a comme très souvent été propre, solide dans les duels et les sorties de balle, et aurait pu finir avec une passe décisive au compteur si Barreiro n’avait pas été signalé hors-jeu dans le temps additionnel.

Olesen 5 Souvent plus haut que la paire Barreiro-Martins, dans une position de dix, il n’a pas spécialement pesé dans le jeu mais n’a pas ménagé ses efforts, tant dans les courses vers l’avant que les replacements et duels défensifs. Victime d’un choc, il a laissé sa place à Bohnert (64e), qui a pris l’aile droite pour laisser l’axe à Sinani et livré une demi-heure sérieuse, sans coup d’éclat.

L’attaque

Sinani 7 Positionné à droite de l’attaque, il a joué les meneurs excentrés dès qu’il a pu se mettre dans le sens du jeu, et surtout été monstrueux dans la conservation du ballon dos au jeu. Seul bémol : s’il a bien orienté le jeu, il n’est longtemps pas parvenu à se montrer dangereux. Problème réglé à la 89e minute, avec son 12e but en sélection sur sa seule frappe du match.

Curci 6 Une influence longtemps limitée sur le jeu, jusqu’à cette demi-passe décisive pour Borges sur le 2-0, mais toujours la même générosité au pressing, dans les appels et les duels, ce qui a d’ailleurs occasionné le deuxième jaune de Magnusson qu’il va provoquer seul. L’impression d’ensemble aurait été encore meilleure s’il avait mieux géré cette balle de 2-0 où on aurait juré qu’il pouvait encore avancer avant de frapper. Remplacé par Vincent Thill (81e), dont l’entrée met définitivement fin à la polémique née de sa désertion du mois de juin.

Borges 7 Faute de créer l’étincelle en première mi-temps, il s’est attaché à bien défendre dans son couloir. Plus souvent trouvé en position intéressante après le repos, il a manqué de tranchant pour faire des différences significatives. Jusqu’à cette accélération dévastatrice et décisive de la 70e minute. Après quoi, tout a été aussi facile que sa finition sur le 2-0, avec un enroulé qui a donné des sueurs à Runarsson et une passe décisive pour Sinani. Remplacé par Aiman Dardari (90+3), lancé chez les Roud Léiwen à 18 ans.

Simon Butel