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[Natation] Stacchiotti fait sa rentrée à Dudelange


Raphaël Stacchiotti a bien l'intention de s'amuser. Et de «profiter d'un week-end à la piscine». (photo archives Julien Garroy)

L’Ettelbruckois est de retour après une entorse subie le mois dernier. Ce week-end à Dudelange, il enchaînera les courses. Histoire de faire le point.

La dernière fois qu’on avait entendu parler de lui, c’était à l’Euro Meet. Pour sa première compétition d’envergure depuis sa période de formation militaire, Raphaël Stacchiotti s’en était plutôt bien sorti, avec notamment un 200 m 4 nages très prometteur.

Depuis, il a dû malheureusement composer avec un pépin physique : « C’était à la mi-février, on était en stage à Francfort. Dans la salle de gym, j’ai fait un faux mouvement sur un tapis et je me suis donné une entorse. Les ligaments ont été touchés, mais ce n’était pas trop grave », explique l’Ettelbruckois.

Pour un nageur, ne pas pouvoir se servir de ses jambes est forcément quelque chose de très handicapant : « C’est gênant pour les départs, les virages, les coulées et les battements. »

Et ça perturbe évidemment une préparation : « J’ai fait un break de quelques jours. Et pendant dix jours, j’ai porté un tape, changé quotidiennement », précise Raphaël Stacchiotti, désormais concentré à 100% sur son sport.

Pas encore totalement remis, il a néanmoins décidé qu’il était temps de retrouver la compétition. Et quoi de mieux qu’un rendez-vous au Geesseknäppchen, à l’occasion de la 7e Diddelenger Schwammfest, pour voir où il en est. Pour sa rentrée, le triple participant aux JO, qui est désormais tourné vers Tokyo, s’est infligé un programme plutôt dantesque : « Je nage tous les 100 et 200 m et le 400 m 4 nages. » Soit tout de même onze courses. Mais sans pression : « Le but, c’est de passer un week-end dans la piscine. Et de s’amuser avec les jeunes. Je vais pouvoir les observer, leur dire quelque chose si besoin. J’aime bien faire cela », indique celui qui s’entraîne régulièrement avec les jeunes du Sportslycee. « Les deux frères Schmitz (Jacques et Jules) ou Rémi Fabiani, sont des bons jeunes. Rémi a énormément progressé ces derniers temps. Et peut-être que d’ici quelques années, ce sont eux qui seront devant. »

Sur ce week-end, Stacchiotti sera essentiellement à la recherche de sensations : « J’ai pris du poids. Et vu que je n’ai travaillé que les bras pendant un certain temps à l’entraînement, j’ai les jambes qui traînent. J’espère que ce week-end va me permettre de retrouver des sensations. »

Objectif JPEE et Mondiaux

Après Dudelange, il se dirigera vers Nice. En effet, alors qu’il avait failli rejoindre le club français, Raphaël Stacchiotti s’était finalement mis d’accord pour participer de temps en temps à l’entraînement. En avril, il passera donc une semaine sur la Côte d’Azur. À son calendrier figure également le CIVE (challenge international de la ville d’Ettelbruck), fin avril : « J’ai besoin de chronos en petit bassin pour prendre des points dans le ranking de la FLNS. » En effet, un classement est effectué avec les deux meilleures performances du nageur en grand bassin et en petit bassin. Ex œquo avec Laurent Carnol l’année dernière, il espère décrocher la timbale cette année.

Ensuite, il sera déjà temps de se projeter sur les JPEE, l’un des deux grands rendez-vous de la saison : « Pour moi, c’est de toute façon une année de transition. Mais il y a deux objectifs, les JPEE, où les Islandais devraient avoir un relais très fort, et bien sûr les Mondiaux à Budapest. »

De son côté, le brasseur grand-ducal, qui prépare également les JPEE, mais n’a plus d’ambition olympique, sera également présent à Dudelange. Mais, étant donné un emploi du temps chargé, il ne pourra être là que ce dimanche. Si bien qu’il s’alignera uniquement sur le 50 m nage libre, qu’il effectuera en brasse… et évidemment sur sa distance de prédilection, le 200 m brasse.

Pour les amateurs de natation, l’occasion est belle de se rendre à la manifestation organisée par le CNDU : la plupart des meilleurs nageurs luxembourgeois sont présents. Ceux d’aujourd’hui… et de demain !

Romain Haas

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