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[Basket] La Résidence c’est complétement fou


Max Schmit était aux anges. (Photo : Julien Garroy)

[Coupe de Luxembourg – Demi-finale] Contre toute attente, la Résidence a infligé sa première défaite de la saison à l’Amicale et se qualifie pour la finale!

Grâce à une fin de rencontre tonitruante, les joueurs d’Amadeo Dias ont réalisé l’exploit de faire chuter pour la première fois de la saison l’Amicale. Ils reverront la Coque, d’ici peu. Les spectateurs qui avaient copieusement garni les gradins de la Coque pour cette demi-finale espéraient secrètement assister à une partie équilibrée entre la Résidence et l’épouvantail de la saison régulière, l’Amicale Steinsel.

Et ils n’allaient pas être déçus. Dès le premier quart, les joueurs de Ken Diederich décidaient de mettre une grosse pression défensive sur Richardson, le meneur de la Résidence. McDaniel se chargeant de lancer les offensives des Fraisiers (5-0, 2e). Malgré tout, les deux équipes avaient du mal à rentrer dans la partie et les maladresses s’accumulaient à l’image de ces ratés de Moura pour la Résidence ou Hasquet pour Steinsel, pourtant habitués à soigner leurs stats sur les shoots ouverts. Le score avait du mal à prendre son envol (5-2).

Puis, Ayuba faisait parler sa puissance, Vujakovic interceptait deux ballons et les Walferdangeois mettaient le feu dans la raquette de l’Amicale (8-10, 6e). Picard leur répondait en faisant preuve d’une belle adresse sur la ligne des 6,25 m et permettait aux joueurs de Ken Diderich de prendre sept points d’avance (19-12, 10e).

Au fil du match, les défenses prenaient le pas sur les attaques, et à la surprise générale, les Bleus de la Résidence faisaient jeu égal à l’intérieur, notamment grâce à la grosse activité d’Ayuba. Et comme Richardson en faisait voir de toutes les couleurs à la défense de l’Amicale, le score se resserrait (29-29, 18e). Juste avant la pause, Melcher à trois points et Hasquet permettaient à l’Amicale de rejoindre les vestiaires avec une petite marge (38-31).

Poussés par leurs supporters, les joueurs de Ken Diederich continuaient leur travail de sape dès leur retour sur le parquet. Picard poursuivait son festival dans le corner et la marque enflait (43-31, puis 49-35, 23e). On croyait le match plié, mais incroyable de maladresse, le leader du championnat et tenant de la Coupe déjouait complètement, incapable de trouver le chemin du panier pendant près de trois minutes.

Walferdange en profitait pour recoller à dix minutes du terme (56-55). Le quatrième quart allait livrer un scénario digne des plus grands films d’Alfred Hitchcock. Les deux équipes décidaient d’accélérer le tempo pour essayer de faire la différence. Jeitz, pour les Fraisiers, enfilait les paniers, tandis que Moura, pour la Résidence, retrouvait le chemin du filet. À huit minutes de la fin, les deux équipes étaient à égalité (59-59).

La tension était palpable sur le terrain et les contacts de plus en plus rudes à l’image de ce duel sous les paniers qui laissait Schartz K.-O. quelques minutes (34e).

12-0 pour terminer le match

Les hommes d’Amadeo Dias, sentant l’exploit proche, faisaient preuve de beaucoup d’agressivité dans l’attaque du cercle. Cette débauche d’énergie leur permettait de passer devant au tableau d’affichage sur un panier primé de Richardson (64-65, 34e).

Sans s’affoler, l’Amicale continuait de faire tourner le ballon et Hasquet puis Picard concrétisaient dans la raquette pour redonner un léger avantage à leur équipe (70-69, 36e). Il était écrit que ce match se jouerait sur un coup de dés. Mais après deux, trois derniers chassés croisés qui faisaient monter l’ambiance à la Coque, les joueurs de la Résidence allaient profiter à merveille des largesses peu habituelles de leur adversaire pour réaliser un sacré coup. Le leader de la saison régulière tendait la joue et la Résidence ne se privait pas pour lui claquer un 12-0.

Dans une salle surchauffée, Ayuba finissait le travail sur un monstrueux dunk (75-86). La Résidence envoyait pour la première fois l’Amicale au tapis et se hissait en finale de la Coupe de Luxembourg. Incroyable!

De notre correspondant Gilles Tarral

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