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Covid-19 au Luxembourg : la situation est «alarmante», la population doit faire des efforts


La progression des chiffres n'est pas exponentielle. Si c'était le cas, il serait temps de prendre de nouvelles mesures, selon Paulette Lenert. (Photo : archives LQ)

Les chiffres du Covid-19 de ces derniers jours en forte hausse doivent être nuancés, selon la ministre de la Santé. Elle juge cependant la situation «alarmante» et appelle la population à «ne donner aucune chance au virus».

«Restez à la maison» (Bleift Doheem), le slogan affiché partout au moment du confinement, est de nouveau d’actualité, selon la ministre de la Santé, qui demande à tous de faire des efforts pour contrer la recrudescence du virus. Attention, aucun confinement n’a été décidé, mais il s’agit tout de même de renoncer si possible à certaines activités (comme un repas au restaurant) et certains déplacements qui donneraient une chance au virus.

Cependant, aucune nouvelle mesure n’a  été annoncée par Paulette Lenert, la ministre de la Santé, dans la conférence de presse qu’elle a tenue hier. Pourtant, elle le reconnaît : la «situation est alarmante». Le seul chiffre des infections pour la journée de mardi le montre : 416 nouveaux cas ont été enregistrés, soit 186 de plus que la veille. Et celui des infections hebdomadaires suit le même chemin : 1 280 nouveaux cas la semaine dernière, contre 805 la semaine précédente.

Si la ministre de la Santé garde son sang-froid, c’est parce que, dit-elle, ce chiffre et les autres sont à nuancer. Tout d’abord, 48 % des nouvelles infections concernent les 15-44 ans. Donc des individus jeunes et à la constitution plus robuste. La moyenne d’âge des infections était d’ailleurs la semaine dernière de 38,8 ans. Les 75 ans, qui associent souvent faiblesse due à l’âge et comorbidités, deux grands facteurs de remplissage des hôpitaux, ne forment pas les grands bataillons des infections, même s’ils sont concernés par une forte hausse en la matière.

Les hôpitaux ne sont pas submergés

Deuxième explication à la placidité de la ministre : les hôpitaux ne sont pas encore submergés. Il n’y a que six personnes en soins intensifs et les urgences sont dans une situation normale. c’est la grande hantise du gouvernement : il ne faut pas que le système de santé s’écroule sous le poids du virus. Et la ministre l’assure : tout est sous contrôle de ce côté-là.

La ministre ne minimise pas la situation. Le virus est très présent, comme en atteste le taux de positivité en augmentation des résultats aux tests du Large Scale Testing (2,69 %), car en cet automne les gens vivent normalement, ont affaire à beaucoup de contacts dans de multiples situations.

Ce qui explique d’ailleurs que si l’on situe 31 % des infections dans le cercle familial, il n’a pas été possible de déterminer comment 43,2 % des nouveaux infectés ont contracté le virus. Elle appelle donc à ce sujet les personnes testées positives à se montrer proactives en se mettant en quarantaine et en préparant une liste des personnes avec qui elles ont été en contact : une sorte d’«autotraçage des contacts».

Manuel Santos

Les chiffres de la semaine du 12 au 18 octobre

Nombre de nouveaux cas positifs : 1 280 (contre 805 pour la semaine du 5 au 11 octobre, +59 %)

Nombre de cas contacts : 7 924 (contre 6 780, +17 %)

Tests PCR effectués : 47 610 (contre 39 880)

Taux de positivité des tests : 2,69 % (contre 2,02 %)

Infections actives : 2405 (contre 1 364)

Nouveaux décès : deux

Taux d’incidence : 205 cas pour 100 000 habitants, et 333 cas pour 100 000 habitants sur 14 jours

Taux de reproduction effectif : 1,2 (contre 1,32)

 

 

 

 

 

 

 

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