L’ASTI défend les valeurs du vivre ensemble au Grand-Duché

«Vivre, travailler et décider ensemble», un principe dont l’ASTI est la garante et que l’association, qui fête ses 40 ans, aimerait voir appliquer de manière plus systématique dans notre société multiculturelle.

«La société luxembourgeoise est très riche de par son caractère multiculturel. Cette diversité est très positive. L’immigration n’est plus uniquement faite d’ouvriers ni d’employés des communautés européennes, comme c’était le cas quand l’ASTI a été créée», a indiqué Laura Zuccoli, la présidente de l’ASTI.

«Aujourd’hui, toutes les classes sociales arrivent au Luxembourg. C’est la raison pour laquelle nous estimons qu’il faut parler de vivre ensemble et non plus d’intégration. Si on considère que 50 % des habitants du pays ont un passeport luxembourgeois, on peut se demander qui intègre qui. Les frontaliers ne doivent pas être oubliés. Il faut trouver le moyen de les intégrer eux aussi à notre société», constate-t-elle encore.

Quarante ans après sa création, le 8 novembre 1979, l’ASTI n’a pas perdu de vue son objectif, et ce, même si «le Luxembourg a beaucoup changé». Ses fondateurs avaient pressenti l’importance des migrations dans un monde en changement et les remous qu’elles pourraient causer à la cohésion sociale. Depuis le début, l’ASTI se bat contre les idées populistes et racistes. Elle est force de propositions, un lanceur d’alertes au niveau politique et n’hésite pas à montrer l’exemple en matière d’accueil.

«Pas de séance académique»

Son slogan «Vivre, travailler et décider ensemble» reste plus que jamais d’actualité. D’ailleurs, Laura Zuccoli aimerait qu’il soit mis en avant à l’occasion du quarantième anniversaire. «Il n’y aura pas de séance académique, mais une grande fête populaire au parc Laval à Luxembourg à l’occasion de la fête de la Musique», indique la présidente. Cette fête est un des évènements organisés par l’association à cette occasion.

Treize conférences-débats seront organisés sur des thématiques en lien avec l’immigration comme «Being Black in Luxembourg» ou «Histoires de football : rouge, blanc, noir et toutes les couleurs» par Denis Scuto, des sondages TNS Ilres seront spécialement réalisés au cours de l’année à venir, un spectacle Les Frontalières, Terra Incognita évoquera la vie des travailleuses frontalières. Un livre, une fête du vivre ensemble et une exposition de photographies de Norbert Ketter, photographe de l’immigration et du Bassin minier, suivront.

Tous ces projets ont pour but de témoigner de l’évolution de la société, d’animer et d’alimenter le débat autour du slogan de l’ASTI ainsi que de montrer le travail réalisé en 40 ans et de promouvoir les rencontres interculturelles. L’ensemble du programme est disponible sur asti.lu.

Sophie Kieffer