Déi Gréng prêts pour la deuxième mi-temps

Le parti écologiste entame avec le soutien et la confiance de sa base la deuxième moitié de sa première participation au gouvernement. Samedi, le congrès annuel a permis de tirer un bilan intermédiaire positif.

«On est loin d’être à bout de souffle.» C’est un des messages clés délivrés par les ténors de déi gréng, samedi, lors du congrès organisé à Hesperange. Le camp vert s’est réjoui d’avoir réussi jusqu’à présent à tirer avec succès son épingle du jeu dans la coalition inédite avec le DP et le LSAP.

L’impression se confirme. Alors qu’ils avaient fêté fin 2013 leur première entrée dans un gouvernement luxembourgeois avec un résultat électoral assez mitigé, déi gréng ont réussi à peser dans la coalition gouvernementale formée avec le DP et le LSAP. Ce serait grâce à un «travail d’équipe», mais aussi un important «engagement» et une bonne dose de «confiance» que le parti écologiste a réussi à tirer son épingle du jeu, a souligné samedi Félix Braz, le chef de file de déi gréng au gouvernement, lors du congrès annuel de son parti.

Le rendez-vous organisé à Hesperange s’est déroulé sans heurt. À la mi-temps de la législature en cours, déi gréng semblent donc toujours avoir le soutien inconditionnel de leur base.

Dans son allocution, le ministre de la Justice a cependant tenu à remarquer que parfois son parti aurait souhaité aller plus loin. Les compromis trouvés avec les deux partenaires de coalition ont néanmoins été défendus par Félix Braz. La marche en avant du pays serait incontestable. Et les choses ont enfin commencé à bouger, a encore ajouté le ministre de la Justice.

À titre d’exemple, Félix Braz a cité la réforme fiscale. Le résultat final des tractations serait «bien équilibré» et comporterait des accents écologiques. Mais déi gréng se seraient également engagés pour l’équité sociale de la réforme. Toute critique aveugle n’est pas justifiée, a tenu à se défendre le ministre de la Justice.

Succès au niveau de la politique de mobilité

Depuis le début de la législature, déi gréng et leur ministre du Développement durable, François Bausch, misent énormément sur la mobilité, et plus particulièrement les transports publics. Ici aussi, le ministre a tenu à souligner face à la base que la mission lancée fin 2013 est jusqu’à présent remplie. Un chiffre clé a été cité par le ministre, samedi : depuis le début de la législature, un milliard d’euros auraient été investis dans les transports publics. Le résultat des courses est que pour la première fois, les transports publics ont pris le dessus sur le réseau routier en termes d’investissements. La mise en service du tram sera la prochaine étape majeure. En attendant, déi gréng comptent continuer à miser pleinement sur le développement durable de la mobilité à travers le pays.

Après le succès du sommet sur le climat en décembre dernier à Paris, la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, avait également le sourire au moment de présenter son bilan à la base de son parti. L’accord trouvé ne serait cependant qu’un premier pas. La protection de l’environnement doit rester une priorité dans les mois et années à venir, a souligné la ministre, qui continuera à compter sur le soutien du secrétaire d’État Camille Gira pour mener à bien les projets du gouvernement, notamment au niveau de la protection de l’eau.

Si le soutien de la base reste présent, cela est également le cas du groupe parlementaire composé par six députés. «On est loin d’être à bout de souffle», a insisté Viviane Loschetter, présidente du groupe parlementaire écolo à la Chambre des députés.

Continuer sur cette lancée est la devise de déi gréng pour les mois à venir. Contrairement à un parti comme le CSV, le parti ne compte pas encore se tracasser pour le choix des têtes de liste pour les législatives de 2018. La poursuite du travail gouvernemental mais aussi la préparation des élections communales de 2017 constituent les deux priorités pour l’équipe verte, toujours présidée par Françoise Folmer et Christian Kmiotek.

David Marques