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Catastrophe ferroviaire en Espagne : enquête close


La nuit de l'accident, le 24 juillet 2013, le train arrivant de Madrid avait abordé à 179 km/h un virage très serré où la vitesse était limitée à 80 km/h. (Photo archives AFP)

La justice espagnole a conclu l’enquête sur le terrible accident de train qui avait tué 80 personnes près de Saint-Jacques de Compostelle en juillet 2013, où seul le conducteur reste mis en cause.

Le juge Andrés Lago a mis un terme à l’instruction judiciaire, en retenant comme seul et unique responsable de la catastrophe le conducteur Francisco José Garzón Amo, a annoncé le Tribunal supérieur de justice de la Galice. Le juge a transmis son ordonnance de renvoi, qui peut encore être contestée, avant le procès. Dans cette catastrophe, plus grave accident ferroviaire en Espagne depuis 1944, 80 personnes étaient mortes et des dizaines avaient été blessées.

Au début de l’instruction, plusieurs hauts responsables d’Adif, l’établissement public espagnol chargé de gérer le réseau ferroviaire, avaient également été mis en examen. Mais l’Audience provinciale de La Corogne (juridiction régionale spécialisée) avait ensuite annulé les différentes mises en examen, en n’inculpant que le conducteur, pour 80 homicides involontaires « par imprudence ».

Vitesse excessive, conducteur au téléphone

La nuit de l’accident, le 24 juillet 2013, le train arrivant de Madrid avait abordé à 179 km/h un virage très serré où la vitesse était limitée à 80 km/h : le convoi avait déraillé dans le hameau d’Angrois, à 4 km de Saint-Jacques-de-Compostelle. Or, deux minutes avant le déraillement, le conducteur était distrait par une conversation, sur son téléphone mobile professionnel, avec le contrôleur du train. Il s’était rendu compte beaucoup trop tard que le freinage devait être déclenché.

Un an après le drame, José Garzón Amo, en liberté sous contrôle judiciaire, avait exprimé sa « douleur » et demandé « pardon » dans une lettre aux victimes. « J’ai besoin de leur dire publiquement ce que chaque jour, depuis le 24 juillet 2013, je leur dis en moi-même, qui suis anéanti par les conséquences de l’accident », avait-il écrit.

En juillet, des dizaines de proches des victimes avaient manifesté à Saint-Jacques de Compostelle pour réclamer une commission d’enquête. « Le conducteur ne peut être le seul responsable » d’un tel drame, avaient protesté ces familles, dénonçant l’absence de mesures de prévention suffisantes, notamment en termes de systèmes de freinage automatique.

AFP

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