Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Toute cette semaine, une délégation luxembourgeoise sera à Dubai afin de renforcer les relations économiques entre le Luxembourg et les Émirats arabes unis.
Emmenée par le Grand-Duc héritier, cette délégation composée de plus de 80 entreprises, sera aussi la dernière mission économique d’Étienne Schneider, encore ministre de l’Économie pour quelques jours et accompagné de Pierre Gramegna, ministre des Finances.
Au programme, il sera question d’accords de coopération, notamment entre Luxinnovation et la Dubai Future Foundation, mais également entre les Émirats et le Grand- Duché. Les deux pays en profiteront pour renforcer leurs liens déjà existants autour des investissements et des financements dans le secteur spatial.
À quelques mois de l’ouverture de l’Exposition universelle – du 20 octobre 2020 au 10 avril 2021 –, le point d’orgue de cette mission économique relative à la coopération bilatérale entre le Luxembourg et les Émirats arabes unis sera la participation du Grand-Duché à l’Exposition universelle de Dubai. Avec plus de 25 millions de visiteurs attendus et la participation de quelque 200 pays et organisations internationales, l’Exposition universelle sera une vitrine sur le monde pour le Luxembourg.
Des bonnes relations depuis 1980
Si Dubai est à plus de 5 000 km du Luxembourg, les échanges entre les deux nations ne sont pas récents. Les divers gouvernements luxembourgeois ont entretenu de bonnes relations avec les Émirats arabes unis depuis le 3 mai 1980 et ont organisé plus de 50 visites et contacts officiels.
En 2020, il sera d’ailleurs célébré le 40e anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques avec les Émirats arabes unis qui sont le plus important partenaire commercial du Luxembourg dans la région du Golfe. À noter qu’en 2021, cela fera dix ans que le Luxembourg est physiquement présent à Abou Dhabi par le biais de sa propre ambassade.
Depuis 2000, les échanges commerciaux entre le Luxembourg et les Émirats arabes unis avec un pic des exportations des biens – notamment des machines et appareils électroniques – qui ont culminé à 183 millions d’euros en 2015 avant se réduire à 86,2 millions d’euros en 2016, 47,8 millions d’euros en 2017 et 53,7 millions en 2018.
De l’acier luxembourgeois pour la Burj Khalifa
Une décroissance des exportations qui s’explique par une diminution des volumes d’acier fabriqués dans les usines luxembourgeoises d’ArcelorMittal. En effet, le géant sidérurgique, qui possède un siège régional à Dubai, a importé, sur les dernières années, davantage d’acier à partir d’autres pays.
Pour autant, près de 3 000 tonnes de poutres d’acier fabriquées au Luxembourg ont servi à la construction de l’actuelle plus haute tour du monde, la Burj Khalifa, qui culmine à 828 m au centre de Dubai.
Au niveau des importations de biens, le Luxembourg a acheté en 2017 et 2018 pour respectivement 13 et 13,9 millions d’euros de biens. Résultat : la balance commerciale d’échanges de biens est en nette faveur du Luxembourg. Au niveau des services, le Luxembourg exporte notamment des services financiers vers Dubai, pour un montant 197 millions d’euros en 2017 (dont 169 millions d’euros de services financiers) et 270 millions d’euros en 2018 (dont 161 millions d’euros de services financiers).
À l’inverse, le Luxembourg a importé pour 145 millions d’euros de services (dont 57 millions d’euros de services financiers) en 2018.
À noter qu’actuellement, 119 ressortissants luxembourgeois habitants aux Émirats arabes unis.
Jeremy Zabatta
