Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La situation économique est jugée «particulièrement préoccupante» dans la construction, l’Horeca et l’industrie.
Pour la première fois depuis la crise sanitaire, le score du baromètre de l’économie repasse sous la barre symbolique des 50 sur 100 (48,9 contre 50,7 au premier semestre 2023). Ce score correspond à la moyenne des sept indicateurs de conjoncture mesurés par cette enquête semestrielle, réalisée par la Chambre de commerce (e.a. confiance, activité, emploi, rentabilité et investissement).
Principale conclusion : «Les entreprises luxembourgeoises sont à bout de souffle», plombées par les crises successives (covid, énergie, inflation, tensions géopolitiques). La part de chefs d’entreprise se disant «confiants» ou «très confiants» dans l’économie luxembourgeoise chute depuis début 2022. Fin 2021, ils étaient encore 87 % à affirmer être optimistes pour l’avenir à moyen terme. Ils ne sont plus que 64 % aujourd’hui (-23 points). Par contre, les entrepreneurs interrogés sont encore 74 % à avoir confiance en l’avenir de leur entreprise.
Les investissements en net recul
La chute de confiance est d’abord nourrie par le ralentissement de l’activité. Certains secteurs sont particulièrement pessimistes : 42 % des entreprises de la construction, 39 % des entreprises industrielles et 26 % des entreprises de transports anticipent une baisse de leur activité. Une des conséquences est un net ralentissement des investissements, à un moment où la double transition environnementale et digitale doit s’accélérer. Encore une fois, la construction (36 % des entrepreneurs annoncent une diminution), l’Horeca (28 %) et l’industrie (25 %) sont particulièrement touchés.
Pour les six prochains mois, seuls 14 % des chefs d’entreprise prévoient une progression de leur rentabilité. Les résultats sont toujours alarmants concernant l’industrie (44 % des chefs d’entreprise s’attendent à une baisse de leur rentabilité). D’autres secteurs voient rouge : la construction (41%), l’Horeca (41 %), le commerce (38 %) et les transports (34 %).
