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[BGL Ligue 19e j.] Un match-pansement pour la Jeunesse


Soares se retourne et Dutot ne peut l'empêcher d'armer et de remettre la Jeunesse deux buts devant quelques secondes seulement après la réduction du score d'Alunni. (Photo : Jean-Claude Patricola)

La Jeunesse a commencé à se relever de sa désillusion dans le derby eschois, la semaine passée. Même si ce fut médiocre contre Käerjeng, ça gagne.

La bonne nouvelle du week-end pour les hommes de Marc Thomé : ils grappillent deux points sur le Progrès. Ce n’est pas négligeable.

Sur une pelouse catastrophique qui ne facilite absolument rien, entre deux équipes qui ne respirent ni la joie de vivre ni la sérénité, le seul match du dimanche aura été assez triste. Les seuls petits rayons de lumière sont venus des pieds de David Soares, qui renaît à l’efficacité dans un rôle de n° 10 qui lui va comme un gant et au moment où la Jeunesse en a le plus besoin. Parce qu’elle vient de l’emporter dans un contexte de piétinement inquiétant du Progrès Niederkorn (4 points sur 9 possibles en mars contre Käerjeng, Mondorf et Rosport, c’est quand même très léger) qui maintient en vie ses espoirs de 4e place.

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Soares donc. Il délivre un petit ballon à mi-hauteur vers Kyereh, qui enchaîne un contrôle correct avec une volée dos au but de facture médiocre, mais qui est assez touchée par Ewert pour lober le jeune Ottelé, un peu trop avancé (0-1, 3e). Il ne se passe pas grand-chose d’autre jusqu’à un centre de Lapierre depuis le point de corner, pour la volée plat du pied et en pleine lucarne de Soares seul au premier poteau et dans les six mètres (0-2, 22e). Bravo la défense bascharageoise.

Il sera aussi question de goal-average

La Vieille Dame n’aura même pas eu à faire semblant qu’elle n’est pas perturbée par la gifle que lui a collée le Fola une semaine plus tôt dans le derby (0-3). Être empruntée, mais sérieuse derrière lui suffira amplement et Devas, qui remplace Oberweis… parti pour raisons professionnelles, n’a qu’une parade à effectuer face à Guérenne, du pied (18e). À la pause, le boulot est fait et on ne demande même pas à cette Jeunesse convalescente de penser à son goal-average faiblard (désormais de +1), des fois que ça se joue là-dessus à la fin du mois de mai et alors que le Progrès en est lui à +7 (mais Strassen à -3).

Elle peut déjà s’estimer heureuse, la Jeunesse, de prendre les trois points si tranquillement. Non pas qu’elle ne les mérite pas, mais vu que Stumpf avait hier perdu son «mojo» et raté deux face-à-face avec Ottelé (47e et 50e), mais aussi que M. Krueger l’a un peu aidée en signalant un hors-jeu un peu fantasque sur la réduction du score de Guérenne en pivot et des six mètres (61e)…

L’UNK, de son côté, aura été assez naïve pour ne même pas se laisser le droit d’y croire plus d’une minute. Sitôt après la réduction du score d’Alunni au bout d’un centre un peu vain (1-2, 66e), Corral s’échappe sur le coup d’envoi pour donner en retrait à D. Soares, qui pivote et conclut (1-3, 67e). Pinna, sur un exploit personnel à l’entrée de la surface et d’un petit ballon enroulé du gauche, offre à son équipe ce qui ressemble à un match-pansement. Avant la trêve, c’est très utile : en avril, la Jeunesse devra notamment affronter le Progrès et Strassen. Il s’y jouera vraisemblablement son avenir à l’international.

Julien Mollereau

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