Thomé a des solutions dans l’entrejeu et pourtant : «Je veux Todorovic au milieu»

REPRISE (J-8) Marc Thomé annonce une Jeunesse redevenue crédible offensivement. Mais s’inquiète sur son effectif… derrière.

1) À quoi a-t-elle ressemblé, la préparation de la Jeunesse?

Marc Thomé : Eh bien nous avons essayé deux systèmes, lors de beaucoup de matches amicaux et… c’était bon. On a peu gagné, mais la manière m’a plu. La question que je me posais, c’était de savoir comment on pouvait jouer ensemble. Quel joueur avec quel joueur. Est-ce qu’on a des égoïstes? Et j’ai acquis la certitude que si on parvient à avoir nos quatorze-quinze meilleurs joueurs ensemble, on pourra vraiment battre tout le monde parce qu’on a vraiment de la vitesse devant et des joueurs qui savent jouer des un-contre-un. Après, si on joue un 3-4-3, il faut être compact parce que sinon, les milieux défensifs peuvent se retrouver bien seuls. Donc on travaille encore pour trouver l’équilibre. Mais on a recruté cinq gars expérimentés qui ont peu joué la saison passée. Cela peut prendre du temps.

2) Vous avez perdu Seck et n’avez plus de point d’ancrage devant. Cherchez-vous encore ou ferez vous sans?

On ne prendra plus personne. Pas les moyens pour trouver ce genre de profil. Luisi jouera avant-centre avec, autour de lui, plein de profils différents, énormément de meneurs de jeu potentiels et un Drif qui revient très fort. Mais je suis surtout préoccupé par la défense où l’on est peut-être un peu juste, surtout que je voudrais faire remonter Todorovic au milieu. Cela nous laisse Besch, Meireles, Boury et Kack pour une défense à trois. Si on a des blessés, on aura des problèmes. Il nous manque peut-être un ou deux joueurs au poste mais au milieu, on sera bien.

La souffrance des trois dernières années peut les transcender

3) Il y a une recrue passée un peu inaperçue : Arnaud Bordi, ancien du RFCU, qui intègre votre staff.

Un garçon que je ne connaissais pas du tout et qu’on m’a proposé. J’ai déjà un coach adjoint, Daniel Goedert. Arnaud, quand j’ai lu son CV, avec tous les diplômes requis, je me suis demandé comment il faisait pour ne pas avoir de club. Il travaille même pour la fédération française! À trois, on est en train de trouver un équilibre : le vieux avec les deux jeunes qui, eux, regardent avec d’autres yeux et d’autres aspects. Arnaud s’occupait des jeunes à l’académie du RFCU et corrigent chez les joueurs des trucs simples mais importants auxquels moi je ne fais pas attention parce que je les considère comme acquis pour des joueurs de DN, comme un simple contrôle. Par contre, le staff a perdu Schesniak, son entraîneur des gardiens, qui va rejoindre la fédération. Mais de la FLF, nous, on récupère Steve Nilles.

4) On dit souvent qu’un coach a tout intérêt à ne pas revenir dans un de ses anciens clubs. Comment faire mieux que les deux belles saisons que vous avez déjà passées ici?

La première année, on avait fait 4^e et la seconde, on est leaders à la trêve avant la blessure de Luisi. Et à l’époque, ce que je retenais, ce n’était pas la première place mais le jeu qu’on développait! On avait même été battre le F91 de Dino Toppmöller 1-3! Si j’ai voulu revenir, c’est parce que je connais le potentiel de ce club et ses infrastructures. Je viens tous les jours avec plaisir. Et puis la plupart de ces garçons sont passés par des moments difficiles ces trois dernières années. Là, on retrouve du calme mais cette souffrance pourrait les transcender.