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LUXEOSys : Bausch passe à l’offensive


« Pour moi, une loi de financement doit comprendre tous les frais», souligne François Bausch, en visant son prédécesseur (Photo : Julien Garroy).

Le ministre de la Défense, François Bausch, épingle la gestion du projet LUXEOSys par son prédécesseur Étienne Schneider.

Opposition et gouvernement sont au moins d’accord sur un point. «Le projet LUXEOSys a été sous-estimé et mal budgétisé», n’a pas hésité à souligner le ministre de la Défense, François Bausch, le 13 juillet dernier. Il était venu présenter l’audit réalisé par le cabinet PwC non sans épingler son prédécesseur Étienne Schneider.

Plus concrètement, l’exploitation du satellite et l’investissement dans les infrastructures au sol n’ont pas été pris en compte dans la loi de financement initiale de 170 millions d’euros. Au mois de mars, le nouveau ministre de la Défense a été obligé de se rendre à l’évidence. Pour finaliser ce projet devant contribuer à l’effort de défense du Luxembourg pour l’OTAN, une enveloppe supplémentaire de 180 millions d’euros était nécessaire. L’addition finale devait atteindre les 350 millions d’euros, montant provoquant l’ire de la Chambre. Le surcoût va finalement s’établir à 139 millions d’euros.

Lancement prévu fin 2022

Au départ, Étienne Schneider et l’ancien directeur de la Défense Patrick Heck avaient argumenté que les frais d’exploitation devaient être couverts par le Fonds d’équipement militaire. «C’était pratique courante. Moi je fonctionne différemment. Si je compare le satellite à un bâtiment, cela revient à comptabiliser uniquement les frais de construction sans tenir compte de l’installation du chauffage, de l’électricité, etc. Pour moi, une loi de financement doit comprendre tous les frais», souligne François Bausch.

En fin de compte, le budget initial de 170 millions d’euros était tout juste suffisant pour acquérir et lancer le satellite dans l’espace. L’architecture du segment sol a été revue de fond en comble. Les antennes seront installées à Redu, en Belgique, et une antenne polaire sera louée à Svalbard (Norvège). Cette dernière est nécessaire pour garantir les 100 images que doit produire LUXEOSys quotidiennement.

Le satellite occupe une niche. La fourniture par une armée d’images fiables et non classifiées intéresse à la fois l’UE, l’OTAN et l’ONU. Le lancement est prévu fin 2022. Si le Luxembourg devait finalement se retirer du projet, cela engendrerait un coût de 145 millions d’euros.

D.M.

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