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La BD fait un carton à Contern


Contern a accueilli des milliers de visiteurs ce week-end. (photos Alain Rischard)

Les bédéphiles avaient rendez-vous ce week-end à Contern pour le 29e Festival international de la BD. Une édition qui a une nouvelle fois rencontré un franc succès.

C’est le rendez-vous à ne pas manquer pour tous les amateurs de bandes dessinées, de comics et de mangas au Luxembourg : le Festival international de la bande dessinée s’est tenu ce week-end à Contern, pour la 29e fois déjà. Et cette fois encore, le village d’irréductibles bédéphiles n’a pas résisté aux envahisseurs venus de toute la Grande Région et même au-delà – et c’est tant mieux ! Environ 8 000 visiteurs ont ainsi déambulé dans ses rues cette année, sans oublier quelques troopers, un Chewbacca, une fée clochette et les Ghostbusters !

Une centaine de revendeurs et d’exposants avaient répondu présent.

Petits et grands, bédéphiles invétérés ou novices, tous avaient de quoi trouver leur compte parmi la centaine de stands de revendeurs présents, des albums les plus connus aux perles rares pour lesquelles les collectionneurs sont arrivés tôt, des figurines aux planches illustrées inédites.

Le long des rues du village, un sac imprimé «Le Chat» à la main, Jacques, qui «connaît bien Philippe Geluck», l’auteur de la BD Le Chat, avance avec détermination et examine les contenus des stands avec rigueur. Il est à la recherche d’albums qu’il n’aurait pas encore, pour compléter sa grande collection de «500 à 600» BD, entassées pour l’instant dans des cartons. «J’attends impatiemment la retraite l’année prochaine pour m’occuper de tout cela !», dit-il en s’éloignant, pressé de poursuivre sa quête.

Les amateurs de figurines et produits dérivés ont pu aussi se faire plaisir.

Les Luxembourgeois font leur trou

Dans le hall sportif, une soixantaine d’auteurs étaient également présents, crayon à la main et prêts à faire des dédicaces fabuleuses de leurs albums. Notamment Thierry Capezzone, dessinateur français vivant au Danemark, président de cette édition, qui a repris la série danoise Petzi, dont l’influence au Luxembourg n’est plus à démontrer, le terme désignant ici couramment un ourson en peluche. C’est lui qui a dessiné l’affiche de cette 29e édition, sur laquelle on voit le petit Petzi et ses acolytes ramasser non pas des raisins mais des BD sur le Schengener Berg, tandis que Le Mary, son bateau avec lequel il parcourt les océans, vogue sur la Moselle.

La petite Clara, 12 ans, est venue accompagnée de ses parents et de son frère. Sourire aux lèvres, elle a attendu patiemment pour obtenir une dédicace de William Maury, l’auteur de la BD Les Sisters, qu’elle adore et dont elle montre le tome dédicacé avec fierté. Un beau cadeau pour cette passionnée de BD qui a fêté son anniversaire la veille. «J’adore la BD parce que c’est simple à lire», dit-elle. «Elle aime aussi beaucoup l’humour», ajoute Tatiana, sa maman. «On a encouragé les enfants à lire des BD pour entrer dans la lecture. Clara lit aussi beaucoup de romans désormais, mais la BD est toujours restée.»

Au milieu des auteurs et autrices de BD franco-belges, les Luxembourgeois n’étaient pas en reste. Sabrina Kaufmann, mangaka habituée du festival de Contern, a à nouveau répondu présent, tout comme Andy Genen ou John Rech. Un peu plus loin, sur un cahier à spirales, Emmi Martija dessine, encore et toujours. Ses dessins reflètent les cartoons qui l’inspirent depuis ses cinq ans. La Luxembourgeoise est l’autrice et la dessinatrice de Regenwittchen, une parodie pour adultes de Blanche-Neige en allemand. «J’ai imaginé cet ouvrage pour me moquer un peu des livres pour enfants, de l’hypocrisie qu’on y trouve parfois!», explique-t-elle.

Certains sont venus costumés comme leurs héros de comics préférés.

«Les auteurs luxembourgeois commencent petit à petit à se faire un nom et à être invités dans d’autres festivals. C’est une des finalités de notre festival : promouvoir le 9e art au Luxembourg, mais aussi le 9e art du Luxembourg», se félicite Jean-Claude Muller, président de la commission BD du festival.

À peine le week-end achevé, les organisateurs du festival vont se pencher sur la prochaine édition, qui promet d’être haute en couleur – 30 ans, ce n’est pas rien ! «On a déjà beaucoup d’idées. Dès demain, on va toutes les recueillir et commencer à planifier !», annonce Jean-Claude Muller, qui promet plein de surprises et une nouvelle édition grandiose.

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