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Exposition universelle : de Dubai à Osaka, il n’y a qu’un pas


Le ministre a annoncé hier la participation du Grand-Duché à l’exposition universelle de 2025 au Japon. (Photo : julien garroy)

Son pavillon à Dubai achevé, le Luxembourg se projette en 2025, avec un projet centré sur l’économie circulaire dont il se veut le précurseur, à l’exposition universelle d’Osaka.

Alors que Franz Fayot se rendra à Dubai ce samedi pour réceptionner le pavillon luxembourgeois de l’Exposition universelle qui s’ouvrira le 1er octobre, le ministre de l’Économie voit déjà plus loin : sur sa proposition, le Luxembourg participera à l’Exposition universelle d’Osaka au Japon, du 13 avril au 13 octobre 2025.

Si les liens économiques avec le pays du Soleil levant sont déjà forts – au-delà des échanges commerciaux, de nombreuses entreprises du Luxembourg comme Cargolux, ArcelorMittal, Ceratizit ou Rotarex, pour ne citer que celles-ci, disposent d’une succursale au Japon, ce projet vise surtout à positionner le Grand-Duché dans l’ère post-Brexit : «La porte d’entrée des entreprises japonaises sur le marché européen qu’était la Grande-Bretagne s’est refermée. À nous de saisir cette opportunité et d’incarner désormais ce point de connexion», lance le ministre.

Un argument qui a fait mouche auprès du conseil de gouvernement qui a d’ores et déjà validé le projet dont le coût global n’est pas encore déterminé : «Tous les paramètres ne sont pas connus pour donner un chiffrage précis», indique Franz Fayot, qui précise d’emblée que cette nouvelle vitrine du savoir-faire luxembourgeois verra le jour pour moins de 32 millions d’euros, budget du pavillon dubaïote. Le secteur privé devrait également mettre la main à la poche à hauteur de 30 %, comme il l’a fait pour l’exposition 2020.

Il faut dire qu’à Dubai, le Luxembourg a mis les petits plats dans les grands : «Dans la continuité de ce qu’on avait proposé à Shanghai en 2010, on a 2 000 m2, la plus grande surface disponible, et un immeuble spectaculaire qui suscite déjà beaucoup d’intérêt», se réjouit le ministre qui ajoute que le pavillon luxembourgeois restera ouvert ces cinq prochaines années. Preuve, selon lui, qu’il fallait un projet de cette envergure pour ce lieu, reflet du gigantisme émirati.

Pleins feux sur l’économie circulaire

Le Japon a choisi d’inscrire son exposition au cœur des Objectifs de développement durable 2030 de l’ONU avec le thème «Concevoir la société du futur, imaginer notre vie de demain». Ce qui a particulièrement inspiré le Luxembourg : de sa conception à son architecture arrondie, ce nouveau pavillon sera modulaire et illustrera les principes de l’économie circulaire, élément phare du programme gouvernemental et dont le Luxembourg se veut «le précurseur».

«Ce projet mettra en scène nos idées pour l’avenir. Dès le dessin, on anticipe sur la réutilisation des différents éléments qui le composent pour en faire une construction durable», explique le ministre. De taille plus réduite que celui de Dubai, le pavillon d’Osaka sera fabriqué avec des matières premières que le Luxembourg produit, comme l’acier, le bois ou le verre, et impliquera à la fois des architectes luxembourgeois et japonais.

Une façon d’entretenir des liens qui remontent à plus de 90 ans, grâce à la proximité des maisons royales et impériales, comme en témoignent l’ouverture, dès 1987, d’une ambassade luxembourgeoise résidente au Japon ou encore la visite d’État en 2017. Le Grand-Duché dispose aussi, pour ses activités économiques, d’un «Luxembourg Trade and Investment Office» à Tokyo.

La candidature du Luxembourg pour Osaka 2025 sera officialisée fin juin. Plus de 150 pays et 25 organisations internationales devraient prendre part à cet événement qui marquera la 25e participation du Grand-Duché à une exposition universelle.

Christelle Brucker

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