Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le dépassement des dates de péremption contraint l’État à jeter à la poubelle des milliers de flacons de vaccin anticovid.
La gestion des doses de vaccin anticovid n’est pas une science exacte, se doit bien de reconnaître le ministère de la Santé en dévoilant les chiffres des vaccins périmés détruits en réponse à une question du député pirate Sven Clement.
Négociations entre les fabricants et la Commission européenne, délais de livraison (12 à 15 mois) qui impliquent d’opérer des estimations des besoins longtemps à l’avance, adhésion de la population, adaptation de l’offre de vaccin aux variants : beaucoup de facteurs concourent au gaspillage.
AstraZeneca, Moderna, Novavax, Pfizer : aucun vaccin n’échappe à la loi de la destruction en raison de sa péremption. Le total des doses ainsi détruites depuis décembre 2021 s’élève à 78 840 unités. Les plus gros contingents parmi ces vaccins détruits sont fournis par Moderna (33 440) et Pfizer pédiatrique (17 850).
Plus de 70 000 doses à utiliser d’ici la fin de l’année
Le prix d’achat de ces doses détruites se monte à 1,4 million d’euros, selon le ministère de la Santé. Quant à avoir un point de comparaison européen, c’est peine perdue selon le ministère de la Santé : il n’existerait aucune statistique sur les destructions de vaccins par les autres pays de l’UE.
Par contre, Moderna et Pfizer ont été sollicités officiellement au niveau européen pour proposer un service de retours des doses de vaccin, à charge pour eux de les détruire.
Une chose est sûre : d’ici la fin de cette année, il faudra utiliser, selon les chiffres du ministère de la Santé, 77 850 doses de vaccin qui, sinon, seront périmées.
Quel(le) imbécile a commandé des milliards de doses?
Un indice: son prénom commence par « u ».