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Carmen, bénévole futsal en colère : «Je ne veux plus être mêlée à ces gens»


Le pays compte un club de futsal en moins. (photo illustration Pixabay)

FUTSAL Le club de Pétange s’est autosabordé après une agression dont sa désormais ex-présidente, Carmen Sousa, a été victime le week-end dernier. Elle donne sa version.

Nous nous faisions l’écho, dans notre édition de ce week-end, d’une altercation en marge de la rencontre Progrès – Pétange, en Coupe, qui avait entraîné la démission de la présidente du Titus, Carmen Sousa, puis carrément le retrait de toute compétition de son club. Mise en cause de son côté par des membres du club du FCD03, dont l’un des joueurs est au cœur de l’affaire, elle tenait à livrer sa version.

La plus grande obscurité règne autour de cette altercation. Quelle est votre version ?

Carmen Sousa : Ma version, c’est qu’il y avait deux amis qui se prenaient la tête dans la salle après le match, mon capitaine et un membre de sa famille qui est aussi le parrain de sa fille et que j’ai voulu m’interposer. À un moment, j’ai appelé la fille du joueur de Differdange, qui se dirigeait vers eux, afin qu’elle ne soit pas mêlée à ça et c’est là que ça a dérapé.

Comme souvent, de l’autre côté, on dit que c’est vous qui avez mis le feu aux poudres.

(Elle s’agace) Et même si c’était le cas, ce que je ne dis pas, même si je m’étais interposée avec mon fort caractère que tout le monde connaît dans le futsal, est-ce que ce serait une raison pour m’attendre sur un parking ? Vous trouvez ? Alors que tout ce que j’ai fait, c’est de demander à mon joueur, mon capitaine, de montrer l’exemple et de rentrer aux vestiaires. D’ailleurs, mardi, à l’entraînement, il est venu me trouver pour me dire qu’il était complètement d’accord avec moi et qu’il ne sait pas ce qui se serait passé s’il n’avait pas retenu son ami. Mais c’est comme ça, j’ai l’impression qu’il n’y a plus un match qui se passe normalement avec Differdange…

Seulement avec Differdange ?

Disons que c’est souvent avec la même équipe nous concernant, mais que oui, il y en a beaucoup des altercations, des échanges d’insultes… Mais de là à se faire agresser sur un parking. Ne vous étonnez pas : c’est pour ça aussi que beaucoup de dirigeants du futsal ne viennent plus à la salle avec leurs conjoints ou enfants.

Les relations Pétange – Differdange sont tendues depuis un bout de temps…

L’année dernière, on les a battus et des dirigeants m’ont insultée depuis la tribune. J’ai eu droit à du « sale p…« , « fille de p…« … Et bien pire. Et ce sont les mêmes mots que leur joueur a utilisés le week-end passé. Il a eu l’exemple de ses dirigeants… Je lui ai demandé qui il était pour m’insulter comme ça, il m’a répondu « je suis champion« . Comme si ça pouvait tout justifier. En fait, si j’ai démissionné, c’est parce que je ne veux plus être mêlée à tous ces gens. Je ne veux plus rien avoir à faire avec eux. D’ailleurs, les insultes continuent sur Facebook.

Qui il est pour m’insulter comme ça?

Envisagez-vous de porter plainte ?

Beaucoup de gens me le conseillent mais non, j’en ai assez, je veux que ça s’arrête.

Du coup, c’est tout le Titus qui s’arrête. N’est-ce pas extrême, à la veille du lancement du championnat ?

Je peux comprendre. Moi qui renonce, je ne vais pas leur demander de poursuivre s’ils ne s’identifient plus eux non plus. J’ai lu que Filipe Costa a dit qu’on arrêtait pour ne pas perdre contre eux (NDLR : le représentant du FCD03 a pris la parole dans nos colonnes samedi), mais on ne jette pas un projet comme ça pour cette raison. Moi, ça faisait quatre ans que je m’investissais, mais les bénévoles ne sont pas là pour se faire cracher dessus, voire agresser. Je comprends qu’eux non plus ne veuillent pas continuer.

Et les joueurs, comprennent-ils ?

Ils comprennent.

Comment la fédération a-t-elle réagi à la perte d’un de ses clubs de la compétition phare du futsal ?

La FLF ? Elle s’en fout ! J’ai uniquement reçu un message de soutien de la présidente de la section futsal, Carine Nardecchia. Mais à part ça… Je ne sais pas si la fédération a appelé le club. Il faudrait faire beaucoup plus pour ce sport. Mais ce n’est plus mon problème.

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