Le réseau HELP continue de se développer

Second réseau d’aides et de soins à domicile du Luxembourg, Help a fêté en 2023 ses 25 ans d’existence. Une année décisive, prise du bon pied. L’association entend poursuivre sur cette lancée.

«Nous sommes extrêmement heureux des chiffres et des retours de nos aidants. L’année a été réussie.» Anouck van der Zande, officiant pour le comité de coordination de Help, s’avoue satisfaite des résultats 2023. Réseau d’aides et de soins à domicile créé il y a 25 ans, l’association sans but lucratif continue de grandir «dans le bon sens». Selon elle, les données en hausse sont appréciables, surtout au vu de la crise touchant le secteur. «La pénurie de personnel ne décroît pas, s’apparentant comme l’un des défis majeurs pour l’année en cours. Nous devons réagir, et nous le ferons.»

En attendant, le bilan est positif. La première satisfaction est celle du maintien des six différents services proposés aux personnes aidées, dont le nombre a d’ailleurs augmenté de 3,6 % en un an, se portant à 7 543 en 2023. Pris en charge par une équipe de 1 362 salariés, les clients du réseau semblent satisfaits des services proposés. Pour cause, le nombre d’heures prestées par Help et ses équipes pluridisciplinaires a bondi de 4,3 %. «Nous sommes parvenus à préserver nos parts de marché, malgré la concurrence de plus en plus importante», analyse Anouck van der Zande.

Du côté du Club Aktiv Plus, centres d’activités et de loisirs de l’association, les chiffres montrent une forte progression (+35 %) des usagers s’y étant essayés. Seule ombre au tableau, la résidence de logements encadrés inaugurée à Vianden en juin 2023 n’affiche pas complet. Seules 12 des 44 chambres disponibles sont occupées. Pas de quoi inquiéter la coordination : «Cela demande de l’organisation. Certaines attributions ont également été bouleversées par la nouvelle loi relative au logement abordable.»

La technologie au service des seniors

L’année qui vient de s’écouler est donc à consonance positive. Il en est de même pour le service Help24, le système qui offre depuis dix ans des solutions d’appel d’assistance à domicile et extérieur. Il a, lui aussi, vu augmenter le nombre de ses clients : 1 592 en ont profité, soit 5 % de plus par rapport à 2022.

Malgré ces chiffres encourageants, les équipes du réseau ont continué à réfléchir aux dispositions qui pourraient améliorer le quotidien des personnes aidées. «Il existe encore une vraie stigmatisation concernant les services d’aides et de soins. Cela renvoie une image difficilement acceptable pour certains publics», explique Paul Bach, le président de l’association.

«James Help24», une montre d’appel d’urgence connectée au système de géolocalisation, a été imaginée en réponse à ce problème. Visuellement, il est impossible de la différencier d’une montre connectée ordinaire. Un choix esthétique assumé. Bracelet au poignet, il suffit au client d’appuyer sur un bouton d’alerte en cas de besoin d’assistance, afin de déclencher une réponse. «L’outil est relié au numéro de téléphone du client. En dix secondes, nous entrons en contact avec la personne. Sa localisation nous est transmise, puis un diagnostic est réalisé avec nos professionnels de santé», présente le président. Au total, quelques minutes suffisent pour une prise en charge de la situation.

L’appareil «s’inscrit dans cette volonté de sortir des préjugés. En la portant, aucun regard ne sera adressé sur son utilisation.» «L’idée est de proposer une solution aux seniors souhaitant garder leur pleine autonomie, tant chez eux qu’à l’extérieur.» Cet outil technologique a été pensé et conçu pour les bénéficiaires, mais pas seulement : «Cela permet également de rassurer les familles», ajoute-t-il. Pour cause, une écoute 24 h/24, 7 j/7 est assurée par l’association. Un défi relevé par l’organisme, bien que le dispositif ne soit pas encore pérenne financièrement.

Depuis son lancement en avril dernier, cinquante personnes se sont laissées convaincre. À des montants néanmoins différents, en fonction du lieu d’habitation. «La fourchette varie autour des 75 euros par mois. Le projet est conventionné par certaines communes, qui peuvent prendre une partie des frais à leurs charges», expose Paul Bach. Derrière le gadget on retrouve une philosophie, celle de la prévention, avant l’institutionnalisation des soins.

La montre connecté répond, par la même occasion, à l’un des grands paris des années à venir. «De plus en plus, nous devrons user de la technologie ainsi que de l’intelligence artificielle. Cette montre connectée est notre première démarche en ce sens.» Le catalogue pourrait donc s’élargir, lors des prochains mois, pour offrir aux aidants de nouvelles solutions afin de faciliter leur autonomie.

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